MIVICA

Pour beaucoup être catholique, c’est seulement être attaché à Rome, à l'Eglise de son enfance, aux souvenirs plus ou moins lointain du catéchisme, de la première communion, etc. Mais avec le temps, que reste-t-il de ces souvenirs ? Ils sont devenus distants, si ce n'est lointains. Sans compter certaines prises de position de l'Eglise catholique ont pu nous en éloigner...

 

Bien des catholiques "de naissance" ou  "d'habitude" ont souvent perdu peu à peu tout lien avec leur Eglise, la pratique dominicale ou même une quelconque contact avec une paroisse. Ce qui ne les empêche pas d'avoir en eux bien des questions à propos de la foi ou de l'organisation de l'Eglise. Pourquoi par exemple les prêtres ne peuvent pas se marier ? les femmes ne peuvent-elles pas devenir prêtres ? Pourquoi l'Eglise catholique a-t-elle tant de mal à accueillir des personnes divorcées ou des personnes homosexuelles ... ? 

 

Pour nous, c'est tous ensemble que nous sommes l'Eglise ! C'est pourquoi ces questions justifient le droit à la parole de tous les baptisés. Dans l'histoire, depuis des siècles, bien des catholiques ont été rejetés simplement parce qu'ils réclamaient ce droit à la parole, ce droit de se faire entendre - et d'être aussi associés à toutes les prises de décision. Certains de ces catholiques se sont organisé en Eglises (ou en diocèses) indépendantes de Rome. Ce qui leur a permis de mettre en oeuvre des réformes que beaucoup attendaient depuis longtemps comme la liberté de mariage pour le clergé et la possibilité pour les femmes de devenir prêtres.

 

On les nomme"vieux-catholiques" (alt-katholik) du fait de leur attachement à l'Ancienne Eglise, l'Eglise primitive, avant les grandes divisions avec l'Orthodoxie (1054) puis la Réforme (16° s.) La plupart d'entre eux existe dans les pays de langue allemande. Dans les pays francophones, ils sont minoritaires, voire totalement inconnus 

 

Il ne faut pas les confondre avec les "traditionalistes" ou des "conservateurs" car ce sont plutôt des "progressistes". En Suisse, on les appelle "catholiques-chrétiens". C'est l'une des trois Eglises officielles reconnues par les cantons. Ce terme veut dire "catholiques du Christ" plutôt que "catholiques du pape".

 

Dans un langage plus contemporain, on pourrait les nommer "catholiques participatifs" ou "catholiques synodaux". Car dans les Eglises, on préfère parler de synodalité plutôt que de démocratie (à l'exemple des Eglises protestantes). Ce terme signifie (en grec) la recherche en commun d'un chemin. Une manière de souligner que l'Eglise est l'affaire de tous et non pas du seul clergé ! C'est à partir de la pratique de la synodalité que ces Eglises vieilles-catholiques ont introduites de nombreuses réformes, de la liberté de mariage du clergé, jusqu'à la possibilité pour les femmes d'accéder à la prêtrise ou encore la possibilité d'une bénédiction pour les couples de même sexe, etc.   

 

Car c'est la foi qui est catholique. C'est elle qui établit la catholicité de l'Eglise, son universalité, son oecuménicité. Etre catholique, cela veut donc dire vivre une spiritualité ouverte aux autres chrétiens et aux non-chrétiens, aux croyants comme aux non-croyants, plus généralement à la société toute entière et au monde. C'est pourquoi l'Eglise a vocation à être un lieu d'accueil, d'ouverture à tous et toutes, aux personnes seules comme aux couples, aux personnes divorcées, comme aux partenaires de même sexe, etc.

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C'est cet espace de vie chrétienne, ouvert à toutes et tous, que la MIVICA en France et en Belgique souhaite réaliser, au travers de communautés qui soient des lieux de partage, d'amitié et de réflexion, dans une démarche spirituelle et oecuménique avec un engagement social. 

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